Max

Auteur: Sarah Cohen-scali

prix: 15.90€

nombre de pages: 480

éditeur/collection: Scripto

résumé:

«19 avril 1936. Bientôt minuit. Je vais naître dans une minute exactement. Je vais voir le jour le 20 avril. Date anniversaire de notre Fürher. Je serai ainsi béni des dieux germaniques et l'on verra en moi le premier-né de la race suprême. La race aryenne. Celle qui désormais régnera en maître sur le monde. Je suis l'enfant du futur. Conçu sans amour. Sans Dieu. Sans loi. Sans rien d'autre que la force et la rage. Je mordrai au lieu de téter. Je hurlerai au lieu de gazouiller. Je haïrai au lieu d'aimer. Heil Hitler!»

Max est le prototype parfait du programme «Lebensborn» initié par Himmler. Des femmes sélectionnées par les nazis mettent au monde de purs représentants de la race aryenne, jeunesse idéale destinée à régénérer l'Allemagne puis l'Europe occupée par le Reich.

Une fable historique fascinante et dérangeante qu'on ne peut pas lâcher. Une lecture choc, remarquablement documentée, dont on ne sort pas indemne. 

Ma note: 8.5/10

Mon avis:

Une écriture originale, divertissante et drôle sur un sujet qui ne l'est absolument pas. On suit l'histoire de Max, et ce dès sa conception "parfaite". Max est issu du projet "Lesbensborn", qui a pour but de produire de parfaits Aryens pour la force de l'Allemagne et du reich d'Hitler. Les enfants sont élevés en masse, observés sous toutes les coutures (tour de crâne, taille, poids, forme du visage, couleur des yeux des cheveux...) et s'ils ne correspondent pas à ce que le Reich veut, ils disparaissent mystérieusement et ne réapparaissent jamais. Max est élevé pour détester les juifs, pour vénérer le Furher et servir sa nation.

Tout fonctionne bien, jusqu'à un certain point.Car quand l'amour fait irruption dans l'obscurité la plus totale, qui sait ce qui peut se produire?

Je n'en dis pas plus, je ne souhaite en aucun cas vous spoiler votre lecture, qui serait plus que gâchée ce qui serait plus que regrétable car vous passeriez à côté de quelque chose de très grand. L'écriture de Sarh Cohen-Scali permet de connaître un sujet important et pourtant inconnu par beaucoup tout en restant dans la légèreté.

A noter: le côté documentaire de l'ouvrage.